Le ministère de l’Economie publie au Journal officiel du 13 mars 2013, le Vocabulaire de l’économie et des finances. L’Etat fait-il du zèle ou de la concurrence au Larousse ou Littré ?
La réponse est non. La loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française indique que l’usage du français est obligatoire pour la désignation, l’offre, la présentation, des biens, produits et services y compris financier ainsi que dans les annonces destinées au public.
L’ambition est que le consommateur puisse exercer son choix et pour cela il doit disposer des informations claires sur la qualité et les prix des biens et services, dans sa langue.
Une obligation réglementaire
Ainsi, de manière à lever toute ambiguïté et faciliter l’application de la loi, ce recueil de vocabulaire offre une définition et des équivalences en langue anglaise. Chaque entreprise doit donc s’y référer.
Ce « dictionnaire » contient parfois des termes assez éloignés du vocabulaire technique. Ainsi, par exemple, on retrouve le terme « fast fashion ». Celui-ci est une « collection de prêt-à-porter s’inspirant des dernières tendances de la mode, qui comporte un nombre limité de pièces et ne donne pas lieu à réassortiment ».
Les entreprises du secteur sont donc désormais tenues de se conformer à cette définition sous peine de contraventions de 4e classe pouvant aller jusqu’à 450 euros.