Pas moins de 51 000 milliards d’euros en 2011, c’est ce que représente le « Shadow banking » selon la Commission européenne qui vient d’adopter, le 4 septembre dernier, une communication sur ce sujet complexe.
En effet plus le régulateur cherche à réglementer, plus l’argent est drainé vers des territoires non régulés mais pourtant exerçant en liens étroits avec le monde bancaire.
Pour tenter de résoudre ce dilemme et selon les recommandations du G20, la Commission entend prendre plusieurs mesures rapidement.
Les mesures
La création d’un nouveau cadre pour les fonds monétaires domiciliés ou commercialisés en Europe est envisagé en vue de préserver l’information et la sécurité des investisseurs et du système financier.
Des fonds de réserves propres pourraient être exigés aux structures de gestion d’actifs du secteur parallèle.
Une plus grande transparence est également souhaitée de mieux identifier les risques et d’éviter, en cas de crise, une panique engendrant des mouvements de retraits soudain de fonds.
Un encadrement des interactions avec les banques est envisagé avec un durcissement des règles prudentielles.
Une démarche mondiale
«Nous avons mis en place un encadrement complet des banques et des marchés. Nous devons à présent nous attaquer aux risques présentés par le système bancaire parallèle. Ce système joue un rôle important dans le financement de l’économie réelle; nous devons donc veiller à ce qu’il soit transparent et à ce que les progrès réalisés grâce au renforcement de certains marchés et entités financières ne se traduisent pas par un déplacement des risques vers des secteurs moins régulés.»
La problématique est mondiale et devrait être abordé à ce sommet du G20 à Saint-Pétersbourg. La Chine et les Etats-Unis envisagent également de réglementer ce secteur.
Rédigé par : Patrice REMEUR