Avec le SEPA, les opérations de paiement sur le territoire Européen sont en chantier. Plusieurs innovations comme celles de MyBank d’EBA Clearing, de First Data, ou encore de l’établissement de paiement français Slimpay permettent de gérer aisément les mandats SDD des différents acteurs.
Face à eux, l’entreprise « E-Finances » basée à la Chapelle-sur-Erdre dans les Pays-de-la-Loire et ses 15 salariés, ont décidé de lancer dès le mois prochain une solution baptisée « E-control mandats ». Depuis 2001, la société conçoit des solutions dédiées aux directions financières et comptables pour des clients en France, en Espagne et en Belgique et a travaillé avec la Bred avec une solution de conversions pour les protocoles Swift.
« Avec ce nouveau service E-control mandats, l’ambition est de s’adresser aux structures qui gèrent jusqu’à 3 milliards d’euros de flux » explique Bruno Penguilly, son dirigeant qui a fondé l’entreprise en 2001. La solution développée en propre repose sur une plate-forme web, c’est-à-dire accessible même en mobilité.
Elle permet de gérer en temps réel l’ensemble du processus d’administration des mandats en conformité avec les normes SEPA, mais aussi de minimiser pour les parties les risques liés à la responsabilité et les coûts provoqués par les erreurs.
Modification, demande de copie, résiliation… sont prises en compte instantanément. Tout comme le stockage des mandats et l’ensemble des informations pertinentes sont disponibles immédiatement.
« L’outil peut également convertir toutes données au format XML ISO 20022 et détecter les anomalies RIB/IBAN et donc prévenir des fraudes éventuelles« .
La biométrie comme angle d’attaque
Pour réussir à gagner des parts sur ce marché prometteur, la commercialisation se fera avec Infor, éditeur américain d’applications d’entreprise et fournisseur de services disposant de 70 000 clients dans 164 pays.
Mais E-finances mise surtout sur un avantage technologique certain : la validation des opérations par la signature biométrique morphologique.
« Cette solution peut être une parade pour éviter de nombreuses attaques, comme celles que viennent de connaître certains grands groupes ou récemment la société PBM import qui se sont vus dérober plusieurs millions d’euros« .
La technique est la suivante : les malfaiteurs prétendent être le Président de la société et demandent alors au responsable financier un virement d’un montant colossal pour concrétiser une affaire. « Avec notre système, le véritable Président aurait dû confirmer la validation en apposant ses empreintes sur son lecteur biométrique » se satisfait Bruno Penguilly.
Enfin, E-finance dispose d’un service complémentaire pour séduire et capter de nouveaux clients. Elle a mis en place une assurance anti-fraude pour rembourser les souscripteurs en cas de vol.
Rédigé par : Patrice REMEUR