La Commission européenne a adopté le 24 avril le livre vert sur la TV connectée, intitulé « se préparer à un monde audiovisuel totalement convergent : croissance, création et valeurs ». Elle lance une consultation jusqu’à la fin du mois d’août 2013.
La Commission poursuit deux objectifs. Elle vise à compléter la directive Services de médias audiovisuel (SMA) qui ne s’applique pas aux contenus diffusés sur Internet à partir de pays extérieurs à l’UE et répondre aux services non couverts actuellement. Elle souhaite également améliorer la directive sur le commerce électronique et le cadre pour les communications électroniques.
En effet, face à la convergence des technologies et au changement des habitudes de consommations via les appareils connectés tels que les ordinateurs, smartphones, tablettes et consoles de jeux, les acteurs traditionnels et nouveaux du secteur transforment les modèles d’affaires et cadres règlementaires.
Un enjeu majeur
Actuellement, il y aurait 40 millions de téléviseurs connectables et plus de la moitié des foyers de l’Union européenne seraient équipés d’ici à 2016. Le marché de la TV connectable est prometteur mais exige des solutions d’accessibilité et des réseaux à très haut débit pour à la fois multiplier les services et la qualité des contenus.
A titre d’exemple, la consommation de contenu audiovisuel en ligne ne cesse de croître. »En Europe, les dépenses consacrées par les consommateurs à la vidéo numérique (films et séries télévisées diffusées sur Internet) ont atteint 364,4 millions d’EUR en 2011 (+41,8 % par rapport à 2010) sur un marché de la vidéo physique et numérique représentant 9 493,8 millions d’EUR (-4,6 % par rapport à 2010). On estime que la demande non satisfaite de services de vidéo à la demande (VoD), proposés par des opérateurs de télévision payante d’autres États membres, se situe dans une fourchette de 760 millions à 1 610 millions d’EUR par an. Le nombre de vidéonautes dans le monde devrait atteindre 1,5 milliard d’ici à 2016 alors qu’il était de 792 millions en 2011 » explique la Commission européenne.
C’est sans compter sur l’amélioration d’offres interactives qui permettront de créer, produire et distribuer de nouvelles oeuvres, de voir l’avènement d’un nouveau type de commerce, mais aussi l’élaboration de nouvelles règles de financements, de mode de diffusion et l’élaboration de normes techniques communes.